Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

Ethiopie 5, massif du Balé, plateau de Sanetti.

Ethiopie 5, massif du Balé, plateau de Sanetti.

 

 

 

Hussein m’a dit :

 

 

 

« Qui n’a pas vu le loup d’Abyssinie n’a pas vue l’Éthiopie ! »

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

Il tourne autour du minibus.

 

On charge les sacs sur la galerie.

Regard vide, il s’avance vers la portière laissée entrouverte à l'avant du véhicule.

 

 

 

Il fait un pas de plus. Il est en loques. Sale. Misérable.

 

 

Côté  conducteur, deux femmes portant le voile patientent sur la banquette. Il ose encore un peu, s’approche :

 

 

L’une d’entre elles lui tend cinq birr. Il referme sa main crasseuse sur le billet bleu, prêt à déguerpir.

 

 

J’assiste à la scène.

 

Je fais signe au vendeur de beignets de le retenir. Il a compris. Je lui donne le beignet, il le saisit et part en courant :

 

 

 

7 heures du matin, froid perçant, gare routière de Dodola.

 

 

Il a six ou sept ans, déjà sorti de l'enfance depuis longtemps.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le rabatteur braille « Robé, Robé, Robé… », il faut remplir le Toyota.

 

Bientôt nous serons vingt pour treize places assises, sagement tassés à destination de Robé, grosse ville à l’est du massif du Balé.

 

 

 

 Nous abandonnerons la boîte à sardines à Dinsho, peu avant Robé, petit village de montagne qui abrite le quartier général des guides du Parc National du Balé.

 

 

 

C’est ici qu’il faut s’acquitter du droit d’entrée, prendre le service obligatoire d’un guide qui se chargera de trouver un minibus privatif pour nous hisser sur les pentes du plateau de Sanetti.

 

 

 

Avant d’embarquer, une petite balade s’impose dans le sanctuaire animalier qui borde les bâtiments des guides :

 

On approche assez aisément les phacochères, l’antilope de Ménélik (discret)  et le fameux nyala des montagnes, grandes antilopes qui font le symbole du parc.

 

 

Courte visite permettant l’approche sans effort de ces espèces endémiques au massif du Balé.

 

 

 

 

 


 

 

 

Il faut faire de l’essence pour monter sur le plateau.

 

 

Coupure d’électricité, les pompes ne fonctionnent plus !

 

Nous allons devoir attendre…Occasion de boire le café qui lui, au feu de bois, est toujours disponible.

 

 

 

 

 

 

 

 

La deuxième plus haute montagne d’Ethiopie culminant à près de 4400 mètres domine le plateau de Sanetti.

 

 

 

Une piste en latérite, tracée à 4100 mètres d’altitude, la plus perchée du continent Africain, traverse le Sanetti,  pour, en fin de parcours atteindre les basses terres du Kenya.

 

 

 

 

 

 

 

Environnement lunaire par endroit, désert gris inondé d’un ciel bleu métal, vent vif, glacial.

 

 

 

Espace immense qui tutoie l’azur, quiétude absolue, univers sans bruit, à peine perturbé par le passage de bus soulevant une poussière rouge visible des kilomètres à la ronde.

 

 

 

 

 

 

 

De bruyères rases en touffes de lichens, sur des zones lagunaires sans profondeur plantées de quelques lobelias squelettiques, dans cet habitat afro-alpin, il fait sa course silencieuse :

 

On pense apercevoir un gros renard, mais c'est un loup.

 

 

Solitaire, le loup d’Abyssinie traque ses proies ; Il règne en maître sur le plateau, on l’observe de loin sous les vols planants des rapaces.

 

 

 

De loin, seulement…Mais nous avons vu le loup d’Abyssinie !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De retour à Robé, on se fait déposer dans le « meilleur hôtel de la ville » :

 

Bâtiment en décadence, chambre vaste, atmosphère d’abandon, salle d’eau qui autrefois devait remplir sa fonction, la tringle à rideau est voilée, impossible de faire coulisser les anneaux du double rideau.

 

Des épaisses couvertures nous protègent du froid, accueil chaleureux,  donc tout va bien !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nuit paisible à Robé, le loup ne peuple pas nos songes.


 

 L’accès au plateau de Sanetti  est facile en voiture.

 

 

Attention à ne pas négliger l’altitude et les basses températures  sous un soleil trompeur… La nuit ça glace.

 

 

Les treks sont possibles sur le plateau.

 

Pour randonneurs avertis :

 

Passages à plus de 4000 mètres.

 

 

Aucune infrastructure, quelques abris de pierres pour se protéger du vent, couchage sous toile et  vraisemblablement sous un ciel magnifiquement étoilé !

 

 

 

 

 

 

 

 

Sanetti pratique :

 

 

Entrée du parc : 90 birr (3 Euros)

 

 

Guide obligatoire : 500 Birr/ jour (15/16 euros)

 

 

Location de véhicule avec chauffeur pour monter sur le plateau : 2500 Birr apparemment non négociable… (75/80 Euros)

 

 

Le coût du gasoil ne cesse  de faire le yoyo en ce moment.

 

On peut partager le véhicule pour réduire les frais.

 

 

Des propositions « all including » sont faites au départ de Dodola à partir de 4500 Birr (140 Euros), pas vraiment le bon coup.

 

 

Préférer le bus local à destination de Robé (1,5 Euros),  demander au conducteur de vous déposer à Dinsho au niveau de l’embranchement qui mène au quartier général du parc  (tout le monde connait…et avec votre tronche de Farenji on sait où vous allez !)

 

Depuis le bord de route où vous serez déposé, il y a une centaine de mètres pour accéder à l’entrée du parc.

 

 

Bonne visite !

 

 



24/11/2017
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