Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

Tanzanie, un crochet court!

Tanzanie, un crochet court ;

 

Kigoma est un passage obligé pour  notre descente vers le sud de l’Afrique de l’Est.

 

C’est le port d’attache en  Tanzanie du MV Liemba, le seul bateau  de passagers en circulation sur le Tanganyika, permettant de rejoindre le nord de la Zambie.

 

Le calendrier nous est favorable, nous arrivons la veille de l’appareillage, le troisième mercredi du mois.

 

Sans connaître le tableau de marche du Liemba, c’est toujours un pari risqué d’espérer un départ immédiat .C’est un gros coup de chance d’arriver à Kigoma dans les délais!

 

 Les prières de Jean Damascène et de Léonidas, les curés Rwandais qui bénissent notre voyage, restent donc influentes…

 

Marie me dit que ça n’a rien à voir, c’est tout simplement un coup de bol ! …ah bon ?...moi ça me plaisait bien de penser que les « soutanes rebondies » de Rutsiro sonnaient les cloches en pensant aux pèlerins Bretons!

 

C’est vrai, que de temps en temps, ils nous oublient nos curés !…En quittant le Burundi, les prêcheurs nous ont été d’aucun secours quand il a fallu sortir quelques dollars supplémentaires.

 

L’officier de l’immigration nous explique que nous aurions dû nous faire enregistrer  à Bujumbura…

c’est inscrit dans la note délabrée qu’il  extirpe d’un tiroir récalcitrant à s’ouvrir…

 

Sur un coin de bureau dépoussiéré à notre intention, il nous fait lire l’article de loi sur le papier jauni, partiellement mité, comme quoi nous devons payer un complément de 30 US $ chacun…

 

Discussion. Argumentation...garder son calme!

 

En général, s’expliquer devant un douanier est tout à fait inutile…Au Burundi, c’est en plus une perte de temps et d’énergie… on sort les billets verts et déjà ça va beaucoup mieux.

 

 Le Douanier nous démontre que nous venons de gagner de l’argent, car il avait la possibilité de nous renvoyer à Bujumbura obtenir le fameux tampon manquant sur nos passeports! Alors pourquoi râler?

 

Timbre de sortie à l’encre bleue sur nos passeports. Soulagement. Le chauffeur a patienté une heure pour que les zumgus soient en règle!

 

Nous traversons une magnifique forêt d’eucalyptus qui nous conduit à la frontière tanzanienne, nous sommes sur des hauts plateaux.

Sur des glacis en plein cagnard, entourés de bardages de tôles scintillantes sous le soleil, des camps de réfugiés semblent espérer de nouveaux horizons…Le drapeau blanc siglé de bleu du HCR flotte à chaque coin de cet immense chantier…

 

 C’est depuis peu une route asphaltée qui relie le poste frontière Tanzanien à Kigoma, une heure trente de route au lieu de cinq heures précédemment. On apprécie!

 

 Nous arrivons en ville avec satisfaction,…ici rien ne change : nous retrouvons aisément le cabaret où près de trois ans auparavant nous avions dégusté le « chipsi coucoo » avec Vincent, Mirna et Mark…

alors nous commandons la même chose, du poulet de compétition et des frites!

 

 À nouveau la serveuse a enjambé le profond caniveau pour aller chercher les bières fraiches au bar en face…toujours pas de bières « kilimanjaro » au Sun City, mais le sourire et la gentillesse du personnel demeurent!

  C’est un plaisir de retrouver cette gargote!

 

La gare est comme nous l’avions découvert pour la première fois, dans un état pitoyable. Ce beau bâtiment  d’inspiration architecturale Allemande, souvenir du passé colonial, a toutefois renoué avec le gémissement des rails : un train par semaine, (parfois deux),  relie le lac Tanganyika à Dodoma, la capitale, puis continue sa route vers Dar Es Salam et l’océan Indien.

 

Ce soir, nous dormons devant le lac…demain nous serons à bord du Liemba pour deux jours et deux nuits sur le plus long lac d’Afrique, le plus profond au monde…

 

Déjà nous savourons ce moment d’exception qui nous attend!



22/10/2012
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