Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

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21, Argentine, Mendoza, l'oasis!

21, Argentine, Mendoza, l’oasis !

 

 

 

 

 

 

Un voile bleuté enveloppe les massifs de la cordillère. Le jour se lève sur la plaine désertique du Cuyo.

 

 

 

Il est à peine six heures dans cette matinée de décembre. À l’étage du bus je distingue clairement la silhouette enneigée de l’Aconcagua, le plus haut sommet du continent.

 

 

 

 

 

 

À près de 7000 mètres d’altitude, le « colosse de l’Amérique » observe le Chili tout proche et toise les vignes qui s’étalent à perte de vue jusqu’aux contreforts des Andes.

 

 

Nous approchons Mendoza ;

 

 

Un peu chiffonnés après une dizaine d’heures de bus, c’est un air frisquet qui nous cueille à la descente du cama coche.

 

 

 

 

 

Le soleil ne tardera pas à inonder Mendoza qui s’éveille dans le calme.

 

 

Mendoza l’oasis !

 

 

 

 

 

 

Les arbres dans la ville, les terrasses ombragées, les fontaines…La vigne et l’huile d’olive.

 

 

 

 

 

 

Une belle palette qui a de quoi retenir le voyageur de passage sur la route du sud.

 

 

Les larges rues de Mendoza sont enrubannées d’un cortège de verdure.

 

Impossible de soupçonner que nous sommes au cœur d’un territoire d’une grande aridité :

 

 

 Plus de 330 jours de soleil à l’année, un climat presque parfait avec des journées (très) chaudes, des nuits fraîches et un terroir d’exception pour la culture de la vigne.

 

 

 

 

 

C’est un ingénieux système d'irrigation datant de l'ère précolombienne, qui alimente toute la ville en eau.

 

 

 

 

 

 

 Mendoza n’a pas combattu le désert, elle s’est adaptée de belle manière à ce délicat problème de la disponibilité en eau.

 

 

 

Mais ici aussi on parle du « cambio climatico », la neige se ferait plus discrète sur les Andes, l’eau des montagnes qui court vers la ville arriverait plus tardivement chaque année…

 

 

 

Alors quand des projets miniers menés par des multinationales apparaissent, ça fâche les gens du cru qui connaissent l’importance de l’or bleu et qui dénoncent ces programmes qui font miroiter qu’en plus du vin, Mendoza peut fournir de l’or.

 

 

 

 

 

 

 Aujourd'hui, la ville est un véritable petit jardin. Toutes les rues sont plantées d’arbres aux frondaisons luxuriantes.

 

De nombreuses plazas agrémentées de fontaines apportent une fraîcheur bienfaisante à cette ville qui semble faire l’éloge de la lenteur :

 

 

 

 

 

 

à Mendoza on prend son temps. Les terrasses ne s'en plaignent pas.

 

 

 

 

 

 

 

Une flânerie appréciée, surtout les fins de semaine, mène au Parque General San Martin à l’ouest de la ville.

 

 

 

 

 

 

C’est un immense poumon vert de 420 hectares dessiné en 1897 par l’architecte Charles Thays, un

Franco-argentin :

 

 

Un lac, des bosquets d’arbres aux essences multiples, des sentiers de randonnées...

 

 

 

 

 

...Et pour les marcheurs une belle ascension qui mène au cerro de la gloria, un belvédère qui rend hommage au « libertador » du pays, José de San Martin, héros de l’indépendance Sud-Américaine, Général en chef de l’armée des Andes.

 

 

 

 

 

 

Compagnon d’arme de Simon Bolivar, fatigué des luttes internes entre unitaires et fédéralistes, il s’exile pour la France et c’est à Boulogne-sur-Mer qu’il avale son extrait de naissance un 17 août 1850.

 

 

Mendoza, reconnaissante (?), dédie à la ville du Pas- de- Calais un large boulevard.

 

 

 

 

 

 

Dans le quartier historiquement très huppé de l’avenue Emilio Civit qui conduit au parc, nous débarquons dans un autre monde.

 

 

De chaque côté de l’avenue, les villas bourgeoises rivalisent d’un charme sans tapage.

 

 

Seules les clôtures de protection électrique soulignent qu’ici nous sommes dans une Argentine qui ne souffre pas.

 

 

Quelque soit le gouvernement en place, « Por la gente aqui es igual » me dit un gardien.

 

 

 

 

 

 

À Cordoba, nous avions pris notre dose d’églises et d’eau bénite.

 

 

À Mendoza, les clochers se font rares…Ici, une seule religion, la vigne et le vin !

 

 

Ce n’est pas sacrilège, Jésus himself a bien compris à un moment de sa vie qu'il était nécessaire de changer l’eau en vin !

 

Demain nous expérimenterons le vignoble de Mendoza.

En attendant, les cavistes à foison de la ville ont su avec élégance nous proposer de très beaux flacons.

 

 

 

 

 

…Et on s’habitue vite !

 



04/12/2019
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