Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

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13, Argentine, Salta "La linda"

13, Argentine, Salta « La linda »

 

 

 

 

 

 

Sauf à vouloir passer au Paraguay ou au Brésil, Puerto Iguazu est un cul de sac, le demi-tour s’impose.

 

 

On quitte la province de Misiones pour mettre la boussole vers le Nord-Ouest Argentin.

 

C’est un long trajet : deux bus de nuit plus tard nous débarquons à Salta.

 

 

 

 

 

 

 

 

Tout d’abord, une escale obligée à Resistencia qui fractionne le parcours en deux.

 

Peu de chose à faire à Resistencia, ville moderne dotée d’une gare routière flambant neuve.

 

 

 

 

 

 

 

 

Une journée de dimanche presqu’ennuyeuse, une journée d’élection régionale qui semble endormir la ville.

 

Et ça nous concerne car les autorités interdisent la vente d’alcool pour cet « événement ».

 

Il faudra attendre patiemment la clôture des bureaux de vote à 18 h pour sécher une première bière !

 

Et il fait chaud à Resistencia !

 

Alors on se restaure, on prend connaissance des dernières nouvelles du coin comme font les Argentins.

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous bullons en attendant la soirée et le passage du second bus de nuit qui nous mènera plus au Nord.

 

 

 

 

 

 

 

 

Au petit matin, le paysage a changé, la campagne apparaît enchâssée dans les montagnes bleues, les villages traversés nous semblent toujours aussi démunis.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On la dit métissée, les visages andins se font plus nombreux, on comprend qu’on a changé de région :

 

 

Plantée à 1200 mètres d’altitude, Salta la Linda, Salta la belle, est ceinturée des premiers sommets de la Cordillère des Andes.

 

 

Capitale du nord-ouest argentin, cette région se singularise par une population à dominante indienne et métisse, on sent les montagnes proches.

 

 

La ville qui a conservé de beaux édifices de l’époque coloniale est grouillante, presque turbulente en son centre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’activité touristique est certaine, les agences proposant les séjours dans les villages andins se disputent le centre-ville.

 

 

 Petits boulots, mendicité sur les marches des églises, rappellent les difficultés de la vie quotidienne des Argentins.

 

 

 

 

 

 

 

 

À l’écart de la ville, en lisière, éloignée du regard des visiteurs, une importante population de fermiers survit. Descendants des peuples Amérindiens, ils sont venus des campagnes du nord Argentin ou de Bolivie espérant un avenir meilleur…Mauvaise pioche.

 

 

 

 

Les églises sont nombreuses à Salta :

 

la place centrale est écrasée par la monumentale Catedrale Basilica habillée de rose.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En rouge et or, exubérante, c’est l’église San Francisco qui dresse un campanile dominant la ville.

 

 

 

 

 

 

 

 

L’Eglise Chrétienne argentine ne manque pas de rappeler sa farouche opposition à la légalisation de l’avortement.

 

La légalisation de l'IVG en Argentine a échoué de justesse en 2018, l’église a mis tout son poids dans la bataille pour mettre en échec la proposition de loi.

 

Mais les militantes de ce pays n'ont pas renoncé pour autant :

 

 

 

 

 

 

 

 

D’imposantes manifestations se sont déroulées un peu partout dans les grandes villes, les Argentines ont choisi

le foulard vert comme symbole du droit à l’avortement.

 

 

 

 

 

 

La loi actuellement en vigueur autorise l'avortement dans des cas spécifiques de viol, de risques pour la santé de la mère, mais en pratique, des provinces ou des médecins s'y opposent, et des fillettes de 10 ou 11 ans se heurtent à un refus des autorités de pratiquer un avortement.

 

 

 

On estime qu'une centaine de femmes meurent chaque année à la suite d'avortements pratiqués dans de mauvaises conditions sanitaires.  (Source AFP Juin 2019)

 

En réaction au foulard vert des militantes pro-IVG, utilisant la couleur du drapeau national, les anti-avortement ont créé un foulard bleu ciel avec comme slogan "La défense des deux vies", celle de la mère et celle du fœtus.

 

Le pape François a rappelé l'opposition historique de l'Eglise catholique en comparant l'IVG à un crime:

 

 

"Est-il licite d'éliminer une vie humaine pour résoudre un problème ?

 

Est-il licite d'embaucher un tueur à gages pour résoudre un problème ?"  ...a-t-il déclaré depuis le Vatican. (Source AFP 2019)

 

 

On pensait que le pape, en buvant régulièrement du maté, aurait était plus cool…Et bien non !

 

 

 

Il ne faut pas quitter Salta sans aller visiter le Museo de Arqueologia de Alta Montaña :

 

C’est un musée récent où sont conservés les corps momifiés de trois enfants Incas sacrifiés, mis à jour en 1999 par une équipe de chercheurs sur les pentes du volcan Llullaillaco à plus de 6000 mètres d’altitude.

 

La décision de présenter au public les corps momifiés (exposés à tour de rôle par rotation de six mois) reste très controversée.

 

Les photos sont interdites. 

 

Ci-dessous en illustration, des photos publiées et autorisées en usage libre.

 

 

 

 

 

 

En centre ville, le marché couvert renoue avec la tradition andine que l'on rencontre au Pérou, en Equateur ou en Colombie: 

 

 

 Menu du jour et spécialités locales sont proposées par un grand nombre de petites boutiques sympathiques qui pratiquent des prix très bon marché.

 

 

 

 

 

 

 

On ne vient pas à Salta uniquement pour découvrir la ville...

 

 

 

 

 

 

On ne vient pas non plus à Salta par accident.

 

  C’est ici qu’on organise la suite d’un voyage vers le Nord-Ouest sauvage :

 

Bientôt, aux confins du Chili et de la Bolivie, nous aurons rendez-vous avec  les hauts plateaux désertiques, les fabuleux décors far-west, et les villages andins perchés dans une nature toute puissante.

 

Et en attendant, on peut toujours découvrir Salta du haut d'un chemin de croix...Prévoir de l'eau en quantité suffisante!

 

 

 

 

 



15/11/2019
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