Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

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22, Argentine, Mendoza, on ne lâche pas la grappe.

22, Argentine, Mendoza, on ne lâche pas la grappe.

 

 

 

La neige…

 

 

 

La neige qui coiffe les sommets de la cordillère ne blanchit plus comme avant les pentes des montagnes qui couronnent Mendoza.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Au moment du dégel, l'eau peine à irriguer les flancs abrupts qui s'évanouissent dans la plaine.

 

 

Les lacs s'assèchent et l'herbe se fait rare.

 

 

 

 

"Le changement climatique a altéré tout le cycle de la vie dans la région", explique Ivan Rosales, ingénieur en agronomie à Mendoza.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En 2019-2020, le débit des rivières devrait être 11% inférieur à la saison précédente et 54% inférieur à la moyenne historique de la province, selon les chiffres du gouvernement local. Le constat est alarmant.

 

 

 

 

La santé éclatante et la réputation sans faille du vignoble de Mendoza ne semblent nullement être contrariées par ces épisodes climatiques qui, à l’avenir, risquent de peser lourd dans le secteur.

 

 

 

Pour l’instant et depuis toujours, un système complexe d’irrigation alimente la vigne :

 

 

 

 

 

 Tout va bien dans les bodegas.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Enfin presque.

 

 

 

 

Nous visiterons deux caves à Lùjan de Cuyo qui avec San Rafael constituent les deux seules appellations d’origine.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre accompagnatrice, dans un discours bien rôdé, laissera entendre que la situation est tendue dans le vignoble.

 

 

 

 

 

Si les condors se font rares au-dessus des vignes, les rapaces endimanchés se donnent rendez-vous devant les grilles des bodegas de renom.

 

 

 

L’effondrement du peso nourrit les ambitions :

 

 

ils sont Français, Italiens, Sud-Africains, Américains du Nord, tous prêts à compatir et à « aider » ces bodegas devenues financièrement fragiles.

 

C'est le moment d' investir généreusement ce terroir de qualité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Malbec en rouge et le Torrontes en blanc demeurent les deux cépages prédominants, mais nous avons eu une expérience intéressante chez Vistandez, un domaine qui allie technologie et savoir-faire :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous avons dégusté un très beau vin 100% issu du Carménère.

 

 

 

Cépage anéanti dans le Bordelais par le phylloxéra au XIXème siècle mais « redécouvert » au Chili dans les années 90.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Contrairement au Chili, la production du Carménère reste confidentielle en Argentine ; les Bordelais seraient, semble-t-il, prêt à reconsidérer ce cépage oublié.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour donner un peu de gras au palais à l’occasion d’une tournée dans le vignoble de Mendoza, rien de mieux que de faire la halte dans une coopérative oléicole :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme dans les bodégas, un très bel accueil vous sera réservé, dégustation en règle et qualité de service seront au rendez-vous.

 

 

 

En règle générale, la région produit des vins de caractère et de belles surprises ne sont pas rares.

 

Pour tous les budgets, un rapport qualité/prix remarquable!

 

 

 

 

 

Un climat très favorable protège la vigne des calamités du mildiou ou de l’oïdium réduisant ainsi fortement l’utilisation des phytotoxiques.

 

 

 

Une faible production de vins bio est en émergence.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais tout n’est pas limpide dans ce vignoble parfaitement ordonné.

 

 

 

Mendoza, ce n’est pas seulement cette très belle nature avec les Andes en fond d’écran.

 

 

 

D’importants gisements de cuivre et de gaz de schiste attisent les convoitises.

 

 

Les derricks ont ouvert leurs mâchoires, les mines d’or sont exploitées depuis une bonne dizaine d’années, mais qu’on se rassure, la contamination des cours d’eau par le cyanure est…maîtrisée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La vigne ensorcelle…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De retour à Mendoza, c’est une parrilla qui nous tente.

 

 

 

 

Alors je sais, le bilan carbone en prend un coup (coût !), mais promis, nous restons vigilants et consommons la « carne » avec modération.

 

 

 

Je demeure critique sur le mirage de la viande argentine, j’étudie la question.

 

 

Mais, et c'est bien là l'équivoque, la pièce de bœuf que nous avons dégustée à « El patio de Jesus Maria »,

(il n’y a pas d’autre mot !) était absolument royale !

 

 

Diabolique devrais-je dire !

 

 

 

 

 

 

 

 

Conseils aux voyageurs :

 

 

Multiples formules pour visiter le vignoble.

 

 

Privilégier les bodegas de Lùjan de Cuyo à environ 3/4 d’heure de Mendoza.

 

On vous proposera des options « circuits vélo » à proximité de Mendoza que nous n’avons pas expérimentées.

 

 

Si vous optez pour des bodégas de Lujan de Cuyo, abandonnez l’idée du vélo et choisissez  un tour en minibus :

 

4 heures de visite, deux bodégas et tartines d’huile d’olive pour tapisser l'estomac!

 

790 pesos par personne (12 Euros . Décembre 2019)

 

 



06/12/2019
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