Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

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27, Argentine, Puerto Madryn ou l'Argentine à la plage!

 Puerto Madryn ou l’Argentine à la plage !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous ne voulions pas quitter Esquel sans faire une virée à la gare et rendre hommage au Viejo Expreso Patagónico.

 

 

 

 

 

 

 

Affectueusement surnommé « la Trochita », la « petite voie », en relation avec le faible écartement des rails,

(75 cm), le train, du moins ce qui en reste, ne propose à cette époque de l’année qu’une circulation le samedi sur un parcours de 15 km :

 

Pas vraiment de quoi provoquer le frisson !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un train mythique, une légende… Enfin c’était !

 

 

Il est loin le temps où la Trochita quittait le plateau patagon d’Ingeniero Jacobacci pour rallier Esquel, une course de 402 km à travers la Patagonie Centrale.

 

 

 

 

 

 

 Une distance totalement inhabituelle pour une voie étroite qui longeait les paysages imposants des contreforts andins.

 

 

C’était du chemin de fer, c’est sûr !

 

 

La petite station ferroviaire d’Esquel reflète un sentiment d’abandon :

 

 

Comme dans une cour d’école qui ne retentit plus des cris et des rires des enfants, une gare qui endure l’herbe dans les voies, laisse la tristesse envahir les souvenirs ; C’est dommage !

 

 

 

 

 

 

 

Il n’y a plus guère d’intérêt à grimper sur les banquettes de bois de ce train vapeur, témoin de la grande aventure des pionniers des steppes de la Patagonie.

 

 

 

On peut toujours se plonger dans le roman de l’Américain Paul Theroux, « The Old Patagonian Express », qui retrace son aventure à bord de la Trochita.

 

 

 

 

 

 

 

« Paul Theroux, inventeur d'une forme originale en littérature qui marie le voyage et l'aventure, le récit et le drame, embarque le lecteur dans un merveilleux voyage, celui qui mène "au bout de la ligne". Editions Grasset.

 

 

 

 

 

Bus de nuit pour rejoindre l’océan, tout là-bas vers l’Est…

 

 

Et bien c’est fait, nous y sommes. On s’installe et on prend nos marques.

 

 

 

 

 

 

Durant cette première nuit au bord des vagues, le vent a décidé de s’apaiser.

 

 

Le rideau « occultant » a cessé de batailler contre les traits du soleil matinal.

 

La lumière de l’aube pointe de bonne heure, nous sommes dans les journées les plus longues de l’année.

 

 

 Je remonte le volet roulant de la large baie vitrée du minuscule studio que nous avons loué face à la mer :

 

 

 

 

 

 

 

 La plage est quasi déserte, un employé communal collecte les quelques déchets abandonnés sur le sable.

 

 

 

 

 

 

 Il salue deux dames d’un certain âge qui ont déjà installé leur présentoir vantant que « Jésus est amour », il n’est pas encore 7 h et les évangélistes sont déjà au boulot !

 

 

 

 

 

 

 Partout en Amérique Latine les évangélistes gagnent du terrain.

 

 

 En Argentine, pays traditionnellement catholique, berceau du pape François toujours farouchement opposé au droit à l’avortement, les prédicateurs de tout poil surfent sur la grave crise économique qui a plongé 40 % de la population dans la pauvreté.

 

 

 

"Seigneur Jésus-Christ, à partir d'aujourd'hui, tu seras mon refuge"…

 

 

 

 

 

 

 

Un discours bien capté par la classe politique du pays qui sait l’influence de ces vastes blagues et les utilise.

 

 

 

 Aujourd’hui 21 décembre c’est l’été qui s’annonce en Patagonie.

 

 

Nous sommes en Patagonie côtière, à Puerto Madryn, deuxième port de pêche argentin et locomotive touristique pour parcourir la Peninsula de Valdès.

 

 

Puerto Madryn c'est avant tout la plage:

 

 

 

 

 

 

Devant moi l’Atlantique Sud, immense et calme ;

 

Je me plais à penser qu’il s’agit de cette même mer qui baigne la Bretagne…Une sacrée diagonale quand même !

 

 

…Et quelques similitudes :

 

 

 Baie de Saint Brieuc et golfo nuevo combat identique ?

 

 

 

 

 

 

 

L’ulva Armoricana colonise une belle surface du sable gris de cette vaste plage du sud argentin.

 

 

 

 

 

 

 

 

Durant la nuit une nouvelle grosse « barca » qui fait escale sur la route de l’Antarctique s’est amarrée le long de la jetée et un nouvel arrivage de salades vertes est venu tapisser l’estran.

 

 

 

 

 

 

 

L’employé communal m’assure que la « maquina recogera las algas », une machine que je n’ai pas vu à l’œuvre mais qui assurément doit intervenir compte tenu de la forte fréquentation des amoureux de la plage en cette saison estivale qui débute.

 

 

 

 

 

 

 

 

En attendant Noël, les Argentins débarquent à la plage.

 

 

C’est un véritable phénomène, (l'arrivée des vacanciers? non, non! )...

 

Des fleurs, des serpents, des empreintes de pattes, des soleils, des toiles d'araignées...

 

C'est une tendance fortement ancrée dans tout le pays, une marée en somme, une marée de couleurs qui recouvrent les corps, parfois de la tête aux pieds :

 

 

Le tatouage ici est un sport national, un engouement populaire qui semble marquer l’appartenance à une certaine forme de rébellion.

 

 

 

 

 

 

 

Une distinction sans doute, qui n’en est plus une, tant le tatouage devient immensément courant.

 

 

 

 

 

 

 

 

Demain, nous irons découvrir la Peninsula de Valdès ; Les baleines ne nous ont pas attendu, chaque année elles décident de passer Noël en snobant la péninsule.

 

 

Restent les oiseaux, les lions de mer, les pingouins, les orques…

 

 

En attendant, un petit aller-retour d’une dizaine de kilomètres le long de la côte, mène à l’Ecocentro,

 

 

 

 

 

 

une excellente introduction à la découverte de l’écosystème marin de Puerto Madryn et des environs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 



24/12/2019
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