Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

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32, Chili, Punta Arenas, la ville où les chats volent...

32, Chili, Punta Arenas, la ville où les chats volent…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est un Stéphanois rencontré au sud de l’Argentine qui m’a averti :

 

 

« Tu vas à Punta Arenas ?  Tu verras, y’a tellement de zef que même les chats volent là-bas ! »

 

 

Les chats en suspension au-dessus de nos têtes, on ne les a pas rencontrés, mais le vent qui déferle en bourrasques nous l’avons bien senti !

 

 

 

 

Autrefois garnison militaire et pénitencier, Punta Arenas doit son développement à sa localisation au nord de l’entrée du détroit de Magellan :

 

 

 

Une immense brèche de plus de six cents kilomètres qui offre le passage naturel le plus long au monde entre deux océans.

 

 

C'est une ancienne vallée glacière envahie par la mer qui raccorde l'Atlantique au Pacifique.

 

 

 

Cette splendide déchirure, dans le sud de la cordillère des Andes, escamote l'épineux passage d'une navigation délicate et hasardeuse au large du Cap Horn.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Punta Arenas, cette imposante cité maritime a une histoire courte qui date d’à peine 150 ans :

 

 

 Au siècle dernier le commerce de la laine fait les beaux jours de cet « endroit sablonneux », le percement du canal de Panama* abrégera l’aventure. 

 

 

(*lien sur le canal de Panama en fin d'article)

 

 

Depuis c’est l’essor de l’industrie du pétrole qui garantit la prospérité de cette grosse ville écrasée par un ciel bas et gris et hantée par les bourrasques de vent qui font voler les chats !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La ville porte les stigmates des manifestations récentes qui ont bousculé le Chili.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais ici, au sud de la Patagonie, on nous l’assure, la situation « esta tranquilo », rien à voir avec les graves émeutes qui ont enflammé Santiago ou Valparaiso.

 

 

 

 

Les banques et les édifices publics sont barricadés de panneaux de bois ou de tôles.

 

Affaire à suivre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Si l’on dispose d’un peu de temps, un « pèlerinage » dans les allées (glaciales) du Cementerio Municipal permet de comprendre l’histoire de Punta Arenas :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À leur façon, d’humbles sépultures dévoilent les vies modestes et rudes des pionniers venus se perdre dans ce farouche bout du monde.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

D’autres, par le gigantisme de certains mausolées, retentissent de l’extravagante folie des roitelets de l’époque où tout semblait possible :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le magnat de la laine, José Menéndez, ne s’est pas fait que des amis si on en croit la déco un peu trash qui macule le caveau familial. Aurait-il du sang sur les mains ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le cimetière raconte aussi l’espoir des migrants venus d’Europe ou de plus loin encore :

 

 

Fuyards pour certains, aventuriers pour d’autres, ils sont Croates, Allemands, Espagnols, Français, Américains du Nord, juif communiste et partagent maintenant ce bout de terre qui regarde le Pacifique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À Punta Arenas, les voyageurs ne font que passer, on ne s’y attarde guère.

 

 

 

On traverse la ville en évitant les chats et on se pose au port suffisamment tôt pour ne pas louper le ferry qui assure la traversée vers la Terre de Feu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En 1520, le Portugais, Fernand de Magellan, ouvre la voie qui porte son nom :

 

 

« Estrecho de Magallanes ».

 

 

Le premier tour du monde à la voile pourra s’accomplir !

 

 

 

 

 

 

 

 

On peut imaginer l’affaire :

 

 

Les tempêtes, les courants, les pièges permanents des labyrinthes des fjords des mers australes, les eaux sombres de ces contrées inconnues.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Depuis lors, le détroit de Magellan a vu passer les navires du monde entier.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et bien sûr, il est toujours possible d’emprunter au départ de Punta Arenas un ferry à destination de la localité la plus australe de la planète.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Trente bonnes heures de navigation bordant les glaciers qui mènent au bout du bout du monde…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« El fin del Mundo », c’est peut-être ici.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Non, non, ce n’est pas Ushuaia en Argentine, c’est bien au Chili que le ferry nous porte, un peu plus au Sud.

Nous voilà, on débarque !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

*Panama 5, Le canal!

 



12/01/2020
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