Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

50, Le Ranquet en vadrouille, épilogue de la saison 5.

 Le Ranquet en vadrouille, épilogue de la saison 5.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

" Il a ouvert les yeux et m'a salué:

 

 

- Comment ça va l'ami ?

 

- Bien et vous ?

 

- Comme vous le voyez, entre le ciel et la terre, m'a-t-il dit avant d'éperonner son cheval.

 

 

- Vous allez dans quelle direction ?

 

 

- Droit devant comme presque tout le monde "

 

 

 

 

Luis Sepulveda :

 

Dernières nouvelles du sud

 

 

 

 

 

 

 

Et puis brutalement Le monde a basculé…

 

 

 

 

Dans l’univers du voyage, souvent teinté de légèreté et d’insouciance, la réalité peut rattraper dare-dare les « sacs à dos ».

 

 

 

Au tout début, c’est avec un certain étonnement qu’on prend connaissance des nouvelles venues d’Europe :

 

 

 

 « Une grippe malsaine parcourt le vieux continent et s’installe durablement en France…  Ah bon ? »

 

 

 

« Des mesures de protection vont être prises... On parle de restreindre les autorisations des vols   transatlantiques…T’es sûr ? »

 

 

 

 

 

 

 

 

Au fil des jours, il faut bien se rendre à l’évidence, la crise sanitaire est sérieuse, les unes après les autres les Nations Sud-Américaines ferment leurs frontières et le confinement est prévisible.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans le même temps Carrefour m’envoie un mail (Comment ont-ils mon adresse ?) m’assurant « qu’ils mettent tout en œuvre pour faciliter mes achats essentiels dans la stricte application des gestes barrières… »

 

 

 

 

 Merci monsieur Carrouf ! « Et c’est quoi les gestes barrières ?? »

 

 

 

 

La Française Des Jeux ne m’oublie pas,

 

 

« Alain, près de 24 millions d'euros ce soir à EuroMillions ! »

 

 

Nous voilà rassurés ! tout va bien !

 

 

 

 

On siffle la fin de la partie ! la nouvelle manche n’est pas pour demain. 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est un séisme qui secoue le petit monde du voyage.

 

 

 

Cette communauté souvent nonchalante va prendre conscience peu à peu que le « Home, sweet home » pourrait bien être l’endroit rêvé, la plus belle des destinations !

 

 

 

Bien entendu, l’urgence est ailleurs, ce ne sont pas les touristes (privilégiés ? Enfants gâtés du système nés à la bonne époque ?) qui doivent être dans le focus des priorités. 

 

 

 

 

Espérons maintenant que cette crise sanitaire puisse conduire à des comportements plus responsables.

 

 

(alors on ne prendra plus l’avion ? ben non, on n’a pas dit ça !),

 

Allons vers des méthodes plus solidaires en inscrivant l’humain au cœur d’un dispositif qui ne soit pas piloté uniquement par les fonds de pensions, la bourse et les spéculations financières.

 

 

 

Vœux pieux sans brûler de cierge !

 

 

 

 

Retour rapide sur notre déambulation des deux côtés de la Cordillère des Andes du Sud :

 

 

 

 

 

 

 

Six mois à vadrouiller dans deux (immenses) pays, c’est une belle échappée dans un espace-temps qui permet d’y aller tranquilo pour découvrir à la vitesse d’un pas lent le cône du Sud, la terre qui touche l’ultime frontière.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’Argentine, c’est le tango, le football, (le rugby aussi !) la parilla et ses viandes grillées, la pampa, les glaciers et la montagne…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Chili, ce « cigare de quatre mille kilomètres dont le bout incandescent s'appelle la Terre de Feu. » (Philippe Tesson), offre ses fjords, ses lacs, ses volcans et ses déserts…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au-delà des paysages grandioses, cette flânerie a été l’occasion de porter un regard sur deux pays jeunes au passé récent chargé d’une Histoire douloureuse dans une Amérique du sud en proie à l’effervescence insurrectionnelle.

 

 

 

 

Les deux pays partagent une montagne majestueuse, la Patagonie et la Terre de Feu,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

mais aussi de sombres années d’implacable dictature fascisante.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’Argentine de 2020 doit faire face à une crise économique et financière qui laisse tous les jours un peu plus de pauvres sur le bas-côté.

 

 

 

 

 

Le nouveau gouvernement du supposé Péroniste Fernandez n’aura pas la tâche facile pour retrouver le bon équilibre.

 

 

 

 

Au Chili, la situation est grave, on dénombre des dizaines de morts dans les manifestations depuis octobre 2019 et ce n’est pas le virus qui les a expédiés dans le monde des étoiles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Les semaines à venir seront déterminantes pour aboutir à une solution qui tend vers l’apaisement.

 

 

 

Ce n’est pas gagné.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme à l’habitude, notre parcours a été l’occasion de faire de belles rencontres :

 

 

Nous pensons à vous tous, même à ceux que nous avons oubliés !

 

 

Et si nous n’avons plus en mémoire vos prénoms, vos sourires et éclats de rire sont bien présents dans nos têtes !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Compagnons éphémères du voyage qui avaient su partager les bons moments et les périodes moins faciles, continuez votre route dans le même esprit solidaire qui vous anime et c’est bien ainsi !

 

 

 

 

 

 

 

 

Une pensée particulière à celles et ceux qui attendent la confirmation de leur vol retour, ça va venir !

 

 

 

Et bien sûr, toute notre reconnaissance aux Argentins et Chiliens qui savent accueillir  et aider,  même si ces derniers temps une peur irrationnelle s'est emparée de certains acteurs du secteur touristique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Merci à vous tous de nous avoir suivis quand vous le souhaitiez à travers le blog.

 

 

 

C’est toujours pour moi un vrai plaisir de maintenir ce lien destiné au partage.

 

 

 

Nous avons quitté le Chili via Sao Paulo au Brésil, aidés dans la logistique par nos enfants qui nous ont facilité la recherche de solutions pour quitter l'Amérique du sud. 

 

 

 

Sur place, les sites internet des compagnies aériennes étant totalement saturés, Vincent nous a trouvé à distance le bon vol nous ramenant au bercail.

 

 

 

Au terminal 3 de l'aéroport de Sao Paulo blindé d'Européens, dans une atmosphère de science-fiction,  nous avons eu presque l'impression d'une fuite peu glorieuse...Un échappatoire nécessaire sans doute!

 

Sur le tableau d'affichage des vols en partance, jamais le logo d'Air France m'a paru aussi rassurant.

 

 

De retour à la maison, ce matin devant nous, un couple de faisans pâturait sous les arbres du champ…

 

 

À Santiago c’est un puma délaissant les montagnes entourant la capitale qui hier errait dans les rues !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et puisque c’est le confinement, ci-dessous un lien vers un peu d’exotisme, un article qui date d’octobre 2012, pour se changer les idées !

 

 

 

…Et une énorme pensée pour l'Afrique, ce magnifique continent qui hélas, va avoir fort à faire pour combattre le virus.

 

 

Le MV Liemba princesse du lac Tanganyika.

 

 

 

Tanzanie, le MV Liemba princesse du lac Tanganyika



27/03/2020
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