Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

Colombie 10, Popayan, la "Ciudad Blanca", département de Cauca.

Colombie 10,

 

 

 

 

 

 

 

Popayan, la « Ciudad Blanca », département de Cauca.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme Casablanca, Essaouira, Alger, Arequipa et d’autres encore, on la surnomme la « ville blanche »…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Popayan a bien du mérite  à conserver l’immaculation de ses hauts  murs blanchis à la chaux, il lui faut aussi du courage pour, au couchant, faire resplendir l’éclat blanc de ses façades tant la vieille ville coloniale est congestionnée par un trafic étourdissant.

 

 

 

 

 

On en prend plein les yeux nous assurent les dépliants touristiques.

 

 

Hélas on en prend aussi plein les narines !

 

 

 

 

Les pots d’échappement crachent une fumée noirâtre dissipant dans les rues étriquées un voile bleuté, une pollution qu’on dirait pouvoir couper au couteau.

 

 

 

Fondée en 1537, cette ville empreinte d’une histoire métissée, à l’architecture hybride d’une élégance sans conteste, alliant le baroque, le néo-classique ou le style renaissance,  a de toute évidence été pensée pour les charrettes à bras et les petits chevaux de la cordillère trottant au pas « castillan ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans ce cœur de ville accablé d’une circulation anarchique, le piéton ne compte guère…

 

Vigilance recommandée à chaque traversée de rues, trottoirs piégeux et marches hautes !

 

 

 

 

Alors oui, la ville est belle !

 

 

Encore faut-il pouvoir s’accommoder de cette contamination dont souffrent quotidiennement les habitants de Popayan !

 

 

 

 

Mais évidemment, en pardonnant le flot incessant des véhicules qui empoisonne  l’air ambiant, la ville a du charme.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il faut vouloir pousser quelques portes, se glisser derrière des grilles en fer forgé pour soudain ressentir la quiétude d’un patio, éprouver la fraîcheur d’une fontaine.

 

 

 

Echappant aux bruits de la rue, nous avons fait notre entrée dans deux universités du Cauca à la rencontre des étudiants en arts graphiques  ainsi qu’à la faculté de droit :

 

 

 

 

Ambiance relaxe et studieuse dans ces belles bâtisses aux longs couloirs sous voûte, cloîtres  bordés de balcons de bois distribuant des salles d’étude sous hauts plafonds, porches propices aux petits coups de flemme.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Loin des campus universitaires Européens, ces jeunes gens qui feront la Colombie de demain bénéficient d’un cadre  de travail fabuleux dans la  ville blanche !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Paraissant solidement enchâssée dans l’écrin vert des cordilleras central y occidental, Popayan a été fragilisée à trois reprises par des séismes meurtriers  et chaque fois reconstruite par la volonté et la fierté de ses « paroissiens ».

 

 

 

 

 

Ici le mot prend tout son sens !

 

 

 

31 mars 1983, jeudi Saint, 8h15 :

 

 

 

 Les fidèles se pressent dans la cathédrale  assistant à la première messe de la journée, le sol tremble, les murs se lézardent, la terre s’ouvre.

 

 

18 interminables secondes durant lesquelles les dévots remettent leur âme à Dieu.

 

 

Pris de panique, ils se rassemblent sous la majestueuse coupole, mal leur en a pris, le dôme s’effondre sur leur tête tandis que Dieu visiblement avait la sienne ailleurs !

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

Bilan : (contesté) près de 300 morts dans la ville dont un quart sous les décombres de  « Nuestra Señora de la Asunción ».

 

 

 

 

Jean Paul le second, décida alors de piocher dans les caisses Vaticanes pour financer  la rénovation de la cathédrale à l’identique.

 

faute avouée à moitié pardonnée !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En cette semaine Sainte, un terremoto de magnitude 5,5 englouti en l’espace d’un instant plus de quatre cents ans d’histoire !

 

 

 

 

 

Popayan se relèvera une fois de plus, la ville actuelle ne porte plus les stigmates de cette terrible matinée !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ville religieuse par excellence, autrefois capitale du Cauca  détrônée par Cali, la cité aux accents hispaniques ne compte plus ses églises.

 

 

 

 

 

Les conquérants ibériques ont imposés leurs croyances catholiques en bâtissant à tour de bras (d’esclaves indiens !) des édifices religieux aux quatre coins de la cité ;

 

 

 

 

C’est  parait-il la ville Colombienne qui compterait le plus  grand nombre de clochers par habitant, dont certains érigés sur des ruines  d’anciens temples Indiens !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une fois suffisamment saoulé de murs blancs, d’églises et de dorures, rien de tel qu’un petit saut dans la montagne  environnante, direction Coconuco et ses sources thermales.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En fin de semaine, le site est envahi par les familles de la ville, le reste du temps les bains aux eaux sulfureuses sont quasi déserts :

 

 

 

 

Un bon moment de détente dans ces eaux chaudes à 24OO mètres dominées  par les massifs du Puracé, et le tout accompagné de musique Colombiano !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous avons logé dans un hôtel plaisant,  une demeure coloniale assez austère, bien située à proximité du Parque Caldas où  s’allonge l’ombre de la cathédrale.

 

 

 

 

 

Avec des chambres spacieuses protégées à l’arrière d’un patio, (eau, gaz, sourires et gentillesse à tous les étages),

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre séjour dans la ville blanche nous aura remis en mémoire (un peu ) la belle ville d’Arequipa au Pérou. (*)

 

 

 

 

 

 Comparaison flatteuse  penseront certains, mais Popayan mérite bien  qu’on s’y attable un moment autour d’un bon café !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(*) Voir:

 

« le Ranquet en vadrouille », Saison 2, Pérou 7 et 8

 

Lien ci - dessous :

 

 

Pérou 7, Arequipa la "ville blanche"...

 

 

 

 

Pérou 8, Arequipa, l'exceptionnel couvent Santa Catalina...

 

 



12/02/2017
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