Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

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Cuba 1, Havana capitale tropicale...

Cuba1, Havana capitale tropicale !

 

 

 

« Je me suis souvent demandé ce que je devrais faire du restant de ma vie et maintenant je  le sais…j’essaierai d’arriver à Cuba. »

 

 

Ernest Hemingway à Pauline Hemingway vers le 28 mars 1928, « lettres choisies. »

 

 

 

 

Havana, capitale tropicale !

 

 

C’est dans la file d’attente que nous l’avons rencontré.

 

Non, non, pas dans une guirlande de patience dont s’accoutument les Cubains à l’ouverture des administrations ou des banques, mais dans la déjà trop longue queue que nous avons dû faire avant l’embarquement du vol Madrid-La Havane.

 

Nous n’avons pas bien compris pourquoi un contrôle attentif des formalités relatives à Cuba s’opérait sur le territoire Espagnol.

 

 

Souriante, elle a engagé la conversation dans un flot incessant de paroles ponctuées de rires et de ...

           « benvenido a Cuba ! »

 

On remarque son aptitude au contact familier qui ne manque pas d’interroger sur la finalité de cet allumage soudain.

 

Elle est Cubaine mais réside en Espagne, la quarantaine volontaire, les fesses comprimées dans un jean, elle expose une généreuse paire de seins cuivrés qu’un top rose fluo peine à contenir.

 

 

Nous avons du mal à tout capter, tant son débit espagnol est dense ; Toujours en souriant à Marie, elle devient tactile en me prenant le bras entre deux éclats de rires sonores !

 

Je pique quelques mots comme « maletas, équipajes, ayudar a la aduana.. »

 

 

Finalement je saisis que notre charmante cubaine d’adoption veut nous fourguer quelques « maletas » supplémentaires pour entrer sur le territoire communiste !

 

Après dix heures de vol, elle se fera stratège car elle nous collera aux basques lors du contrôle d’immigration et sera à nos trousses pour la récupération des bagages.

 

 

Ne voulant pas être en difficulté avec la pensée révolutionnaire de Fidel (y de Raùl también !), surtout dès le premier jour (après on verra !), je décline poliment l’offre de lui sortir des valoches qui ne nous appartiennent pas.

 

L’histoire ne dit pas comment cette métisse Cubaine aux yeux en amande traversera la douane pour échapper à l’amende !

 

 

 Ce fût notre premier contact avec la réalité Cubaine !

 

 

Lorsque nous sortons de l’aéroport la nuit a enveloppé La Havane.

Nous récupérons aisément un taxi chinois (la voiture, pas le chauffeur !) qui nous mènera à vive allure à « Centro Havana ».

 

 

 Route large, plantée de lampadaires géants dont le faisceau orangé éclaire faiblement la tête des palmiers qui bordent les avenues .

 

Peu de lumière s’échappe des immeubles de la banlieue de la capitale.

 

 

Des groupes de personnes, silhouettes imprécises, semblent attendre sur le bas-côté de la route un bus les déposant en ville.

 

Le taxi slalome entre des camions d’un autre âge et de vieilles américaines qui régulièrement lâchent fumée noire et forte odeur de pétrole. Il n’est que 20h30, mais déjà la circulation est faible.

 

 

Aucun panneau publicitaire, pas d’enseigne lumineuse.

 

De temps en temps défilent à travers les vitres du taxi les slogans du régime annonçant que l’avion nous a bien déposé à Cuba :

« Socialismo o Muerte », « Viva la Revolucion »

 

 

Passage  sur l’immense « Place de la Revolucion » dominée par les gigantesques portraits stylisés de Camille Cienfuegos et du Che :

Les deux héros de la Revolucion apparaissent nimbés de lumière tels des Dieux toujours et encore au combat !

 

« C’est ici que le Pape François a célébré la messe la semaine passée » nous annonce le chauffeur…

Le Pape, encadré par les  deux « Barbudos »  géants de la révolution, devant une immense foule, avouons-le, ce n’est pas rien !

 

 

Nous entrons dans « centro Havana », notre chauffeur se renseigne sur l’adresse que nous lui avons donnée auprès de Cubains qui se sont emparés de la rue à la recherche d’un brin d’air.

 

Les enfants jouent, femmes et hommes conversent en s’épongeant, derrière les fenêtres on devine les ventilateurs qui tournent au maximum.

 

Le taxi stoppe devant le 416 de la calle San Miguel :

Rue partiellement défoncée, trottoirs hasardeux, flaques d’eau boueuse, façades de bâtiments dégradées.

Mais, sous le regard bienveillant de voisins, nous posons nos sacs au pied d’une solide porte haute, couleur lie de vin.

 

 

Derrière la lourde huisserie, s’élève un escalier de marbre blanc.

 

 

L’accueil est chaleureux, la maison au charme suranné est belle.

 

Un chat, nonchalant, vautré sur un carrelage d’époque, ne prête guère d’attention à notre arrivée dans cette demeure au passé lointain.

Le ventilo de notre chambre fait ce qu’il peut sous cette chaleur écrasante.

 

Ce soir, dans la capitale tropicale, nous dormirons dans un grand lit sous un plafond à solives qui avoisine les quatre mètres de hauteur.

 

 

Nous sommes dans la « casa particular »(*) de Samuel y Alberto, une maison coloniale révélant les splendeurs d’une époque révolue.

 

 

 (*) Les « casas particulares » sont une excellente alternative aux hôtels à Cuba.

Ces locations chez l’habitant sont d’un bon rapport qualité/prix et permettent une proximité certaine avec les Cubains.

 

 

En moyenne la nuitée pour 2 personnes et de l’ordre de 20/30 Euros, c’est une moyenne .

 

On peut se loger correctement à moins cher.

 

Hormis à La Havane, nous avons généralement payé 20 Euros petit déjeuner copieux compris et assez souvent pour une prestation de haut niveau.

Nous avons eu l’avantage de circuler à Cuba durant la saison touristique basse, il est alors plus aisé de négocier les prix.

 

 

 

Septiembre 2015, año 57 de la révolucion…

 





03/11/2015
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