Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

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Equateur 7, Trek de 3 jours dans la Sierra Centrale. (Quilotoa)

Equateur 7,

 

 

 

 

 

 

Trek de 3 jours dans la Sierra centrale.

 

 

…Ou « la boucle de Quilotoa »

 

 

 

 

 Pour se rendre dans les montagnes Andines de la Sierra centrale, la plupart des voyageurs passent par Lacatunga :

 

 

 

La ville offre de bons hébergements et les auberges fournissent des informations utiles pour les treks.

 

 

 

Cette ville au passé colonial semble avoir une spécialité, on y compte plus de Peluquerias que de boulangeries !

 

 

Difficile donc d’échapper au coiffeur !

 

 

Nous laissons nos sacs en garde à l’Hostal Tiana, et partons en bus rejoindre le pueblo de Sigchos, distant seulement de deux bonnes  heures de la ville, mais perché dans les Andes sauvages.

 

 

 

Enclave reculée, mal desservie.

 

 

 

L’asphalte disparait en fin de parcours laissant place à une piste cahoteuse qui s'ouvre sur un panorama unique:

 

 

 

Montagnes sublimes habilement façonnées d'un damier de cultures !

 

 

 

Cette nature, en partie domestiquée, témoigne de l'aptitude des communautés Indiennes à tirer profit du relief mal aisé qui les entoure.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Totale confiance au chauffeur, on n’a pas d’autre choix!, lorsqu'il positionne la carcasse du bus à quelques centimètres de précipices vertigineux dont on ne voit pas le fond !

 

 

 

 

Virages en épingle à cheveux, brouillard par intermittence, amas de roches éboulées, marche arrière parfois nécessaire  pour pouvoir croiser avec les rares camions du coin.

 

 

 

 

Je n’exagère rien et garde en mémoire les hallucinantes  manœuvres de recul où je devine l’arrière du bus qui pend au-dessus de gorges profondes !

 

 

 

 

Pour le reste, on peut l’imaginer, le décor est splendide !

 

 

 

Montagnes tapissées de parcelles de terre noire labourée donnant la réplique aux verts pâturages, patchwork de maïs, quinoa, oca et pommes de terre, sentiers de muletiers escaladant les flancs abrupts, cours d’eau serpentant au fond des vallées obscures.

 

 

 

 

 

Voilà ici une scénographie pour amateurs de westerns en mode Andin !

 

 

 

 

 

En arrivant dans le petit village  de Sigchos, après avoir serré des fesses quelque peu, nous allons entamer nos trois journées de marche qui doivent nous mener à Quilotoa et à sa lagune culminant à près de 4000 mètres.

 

 

 

 

 

L’ensemble du parcours nous fera évoluer sur un terrain mouvementé entre 2800 et 4000 mètres d’altitude à travers des paysages Alpestres de toute beauté.

 

 

 

 

  Les étapes ne sont pas très longues,11 à 13km, 4 à 6 heures de marche , mais le  dénivelé positif  peut atteindre 1000 mètres comme  dans la section finale de  Chugchilan à Quilotoa.

 

 

 

 

 

Un bâton  est toujours utile pour chasser les chiens particulièrement agressifs dans certains villages traversés, étonnant mais bien réel !

 

 

 

 

 

Nous avons fait le choix de l’itinéraire le plus exigeant, le plus raide, mais avec en récompense le « graal » du troisième jour, l’ascension vers le cratère et la majestueuse lagune volcanique de Quilotoa.

 

 

 

 

 

Dans ce sens Nord/Sud, les candidats sont beaucoup moins nombreux à user la semelle sur la "boucle de Quilotoa".

 

 

 

 

 

Le cheminement n’est pas particulièrement bien balisé (sauf dans la dernière  étape) et les embranchements de sentiers sont multiples et trompeurs, donc la vigilance s’impose, l’erreur de parcours est vite consommée !

 

 

 

 

 

 

  Poncho de rigueur durant la première journée, la pluie est au rendez-vous :

 

 

 

Un genre de crachin breton pour débuter, puis des  grosses gouttes chaudes qui s’écrasent sur la capuche!

 

 

 

Franco, un jeune Argentin, nous accompagnera sur ce premier tronçon et nous pourrons confronter nos feuilles d’orientation  détrempées  et ainsi éviter les fausses routes.

 

 

 

 Une belle et confortable auberge de montagne nous attend à Isinlivi :

 

 

 

Poêle au bois pour sécher les fringues, soupe  de quinoa réconfortante, pâtes, poulet, gâteau de maïs…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Durant la deuxième et troisième journée,  un soleil frais éclaire les vallées ;

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous partagerons la randonnée avec un jeune couple d’Australiens de la région de Perth  et  opterons pour le même logement à  notre arrivée à Chugchilan :

 

 

 

Une sympathique auberge avec vue imprenable sur le cañon où se profile la pente très raide que nous affronterons le lendemain.

 

 

 

 

Au mur de la salle de repos, les portraits des communistes historiques :

 

 

 

Marx, Lénine…et Jésus Christ !

 

 

 

Sur une étagère quelques livres traitant de la région Andine mais point de trace du Capital ni de la Bible.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tôt le matin du troisième jour nous descendons dans le cañon, passage de la rivière, puis la première difficulté débute dans un goulet étroit, une sorte de tranchée taillée dans la roche, inclinaison redoutable qui mène à un plateau dominant la vallée :

 

 

 

45 minutes à une heure d’efforts selon la condition du marcheur.

 

 

 

Ne pas lever les yeux vers le haut...Regarder ses godasses, avancer lentement et se dire que ce qui est fait n'est plus à faire!

 

Se retourner de temps en temps et admirer le fabuleux spectacle de la vallée qui  s'amenuise au fil des mètres avalés.

 

 

 

 

 

Ensuite la pente se fait plus acceptable mais nous passons de 3200 à 3800 en quatre kilomètres et la seconde grosse « patate » nous attend, un bon kilomètre pentu à souhait, dégagé, raviné et venté.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Souffle court, lente progression, baisse des températures.

 

 

  Nous croisons quelques paysans andins, chapeau sur la tête, visage cuivré, annonçant que l’arête du cratère est proche.

 

 

 

 

Vent violent sur le haut du volcan mort, spectacle grandiose,  site époustouflant :

 

 

 

Les eaux de la lagune miroitent quatre cents mètres  en contrebas de la gueule du cratère.

 

 

 

Avec la course rapide des nuages d’altitude, la surface  du lac passe du gris sombre au vert émeraude en l’espace d’un instant.

 

 

 

 Le contour anthracite de la roche volcanique qui ceinture la lagune se découpe sur les crêtes  bleues des  massifs de la Cordillère.

 

 

 

 

Devant une telle magie, on se dit que lorsque la Nature donne ce qu’elle a de mieux, alors on peut croire au Bon Dieu !...Enfin presque !

 

 

 

 

 

L’Equateur n’en finit pas de nous étonner !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



20/02/2016
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