Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

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Mozambique 4, Gurué et les paradis perdus de la Zambèzie...

Mozambique 4,

 

 

 

Gurué et les Paradis perdus de la Zambèzie…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous arrivons tôt à la station de  chapas, vers 5 h 00, mais nous ne pouvons pas lutter contre les Mozambicains qui dorment au pied des minibus.

 

 

il ne nous reste que deux places à l’arrière du Toyota qui va rallier Gurué à travers les montagnes de la Zambèzie.

 

C’est le fleuve Zambèze qui délimite  cette province du Nord Mozambique, une région reculée, dessinée par de majestueuses montagnes faites de saillies granitiques érodées.

 

La tôle du chapas tremble. 

 

Chaque trou de la piste poussiéreuse et étroite fait tousser le minibus. La piste ondule au rythme des premières collines qui maintenant masquent les faubourgs de Cuamba.

 

 

Nous roulons depuis trois heures quand la route de terre s’élargit sur une immense plaine  défrichée:

 

La terre est fraîchement retournée,  cette terre noire que l’on devine fertile s'impatiente de la pluie qui ne tardera pas à venir.

 

 De puissants engins agricoles sont au travail sur d’immenses parcelles qui peuvent nous faire penser au paysage de Beauce.

 

 

Dispersés en bordure de piste, des hangars, souvent en piteux états, abritent les cuves de fioul et du matériel agricole.

 

Néanmoins, moissonneuses, tracteurs et remorques modernes traduisent la mutation qui s'opère.

 

Le potentiel de production agricole du pays est énorme :

 

Près de 50% du territoire est cultivable et moins de 15% est mis en valeur.

 

 

Sous l’impulsion des sociétés étrangères, les choses pourraient  bientôt évoluer :

 

Les Chinois, les Indiens, les Sud-Af colonisent la place.

 

Les paysans Mozambicains ne seront  assurément pas les premiers bénéficiaires de ce changement!

 

 Ce qui est attendu, c’est le développement des cultures de maïs, blé, manioc, tournesol…

 

Les épisodes de sécheresse plombent malheureusement les espérances et le Mozambique n’échappe pas à l’insécurité alimentaire.

 

Il est Indien et vient de l’Andhra Pradesh!

 

 

« Je suis un paysan » nous dit-il en souriant.

 

Billakanii est en Zambèzie pour développer un programme d’agriculture vivrière, en formant les paysans à la production durable.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il part d’un principe simple déjà appliqué en Inde, rendre les paysans autonomes en réduisant au maximum leurs dépenses ;

Peu d’achat d’intrants chimiques mais un développement de fertilisants naturels, suppression des engins lourd qui tassent le sol et empêchent la percolation des pluies violentes, au profit de petits matériels légers achetés en coopérative.

 

 

 

Le  paysan Indien nous dit vouloir rendre le sourire aux paysans du Mozambique…

Vaste programme!

 

Billakanii, nous l'avons rencontré au hasard d'une échoppe au marché de Gurué.

 

 

 

Le minibus quitte la plaine pour à nouveau se diriger vers les montagnes Africaines, dominées ici par le mont Namuli, montagne sacrée pour l’ethnie Macua.

 

 

 

Le panorama se transforme, l’altitude se fait sentir et présage un air plus frais.

 

 

La piste vient de laisser la place à une route récemment asphaltée…Le bonheur!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur les premiers contreforts des pentes du Namuli  s’accrochent les buissons de thé plantés par les Portugais il y a de ça une centaine d’années.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les Lusitaniens ont à cette époque, domestiqué les régions sauvages de la Zambèzie .

 

 

 

Le galbe des  lignes vertes de thé ondoie à perte de vue.

Le décor ordonné des plantations s’abandonne aux plis du massif ; les parcelles de thé moutonnent sous des acacias parasols qui enveloppent des sentiers de terre battue.

 

 

Le tableau est prodigieux!

 

 

 

 

Il est 9 h 30 lorsque le chapas nous libère au centre de Gurué.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Déjà nous sommes conquis par la beauté du paysage ; la grande courtoisie de la population et les sourires des gamins achèveront de nous enchanter!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La "Pensao Gurué" est au cœur de cette petite ville de montagne, l’atmosphère qui y règne est à l’image de la région, paisible et détendue.

 

 

 

C’est dans cette pension que nous poserons nos sacs deux jours durant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les plantations ceinturent la cité. Elles offrent la chance de belles promenades dans cet immense jardin que le mont Namuli surveille avec bienveillance.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Si peu fréquentée car éloignée des grands axes, la ville de Gurué appartient « aux paradis perdus » de la Zambézie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À la pension nous rencontrons Alice, sociologue de formation, une Portugaise de Lisbonne qui depuis deux ans, travaille auprès des communautés paysannes.

 

Alice développe un programme de sédentarisation pour améliorer le confort sommaire des ouvriers agricoles.

 

 

Alice semble avoir « quitté » son Portugal pour en finir avec la crise dans son pays.

 

 

 

 

 

Curieuse, elle  souhaite savoir pour quelle société nous travaillons!

 

 

C’est peu dire que les touristes sont rares par ici!

 

 

 

 

 

 

 

 

 



14/11/2012
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