Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

Thaïlande, prostitution (copie d'article de presse)

10 mythes concernant la prostitution en Thaïlande

La prostitution en Thaïlande est une réalité qu’il est extrêmement difficile d’appréhender correctement lorsqu’on est un occidental.

La morale judéo-chrétienne, les caricatures médiatiques répétitives et l’amalgame persistant entre prostitution (vendre des prestations sexuelles) et esclavage sexuel (être obligé de vendre des prestations sexuelles) comptent parmi les principales explications de cette incapacité à appréhender la réalité d’un secteur d’activité traditionnel en Thaïlande.

 

 

10 mythes concernant la prostitution en Thaïlande

Mythe 1: La prostitution en Thaïlande cible principalement les occidentaux

Il est très commun en Occident d’entendre dire que l’homme blanc, le farang, est responsable de la prostitution en Thaïlande et de son développement. Tout aurait commencé avec les soldats américains en permission durant la guerre du Vietnam. Rien de plus faux. La prostitution en Thaïlande a toujours était un secteur d’activité florissant et ce bien avant que n’importe quel européen mette les pieds dans ce pays d’Asie. Les soldats américains n’ont fait qu’ouvrir au secteur de la prostitution en Thaïlande les portes des marchés occidentaux.

Encore aujourd’hui, les occidentaux ne représentent qu’un très faible pourcentage des hommes fréquentant les prostituées au Pays du Sourire. Toutes les villes du royaume ont d’ailleurs leurs bars, gogos et autres bordels et pourtant la grande majorité d’entre elles n’attirent aucun touriste.

Mythe 2: Les filles de bar sont obligées de se prostituer car extrêmement pauvres

Même si cela est difficile à entendre pour un occidental bien pensant, la plupart des filles travaillant dans la prostitution en Thaïlande le font par choix et non par nécessité. Le travail pour employé non qualifié est extrêmement facile à trouver au Pays du Sourire et n’importe laquelle de ces filles pourrait aisément trouver un job dans un restaurant, un hôtel ou encore une usine pour un salaire tout à fait respectable en Thaïlande (8.000 à 10.000THB par mois, salaire moyen en Thaïlande, hors bonus, hors primes de fin d’années).

Mais alors pourquoi faire le choix de la prostitution ? La réponse est simple: l’appât du gain. Une prostituée peut faire plus d’argent en un jour qu’un thaïlandais moyen en un mois ! Vous comprendrez donc la tentation possible. C’est un peu comme si on proposait un job pas très moral à plus de 10.000 euros mensuels à une personne qui touche le smic.

De plus l’impact social d’un tel métier en Thaïlande n’est pas le même qu’en Occident. Une fille thaïlandaise qui rentre dans son village rural des billets de 1000 THB plein les poches n’est pas perçu comme une infréquentable mais comme une héroïne et une pionnière a qui beaucoup souhaiteront rapidement emboiter le pas.

Mythe 3: Une vie de couple avec une fille de bar est possible

Oui, c’est possible…mais hautement improbable. Si les couples « farang + ancienne fille de bar » qui marchent existent, ils sont loin de représenter la majorité des cas. Ceci est d’autant plus vrai si le farang en question est un retraité nanti et que la femme est une prostituée ravissante. Il y a des gens bien partout et prétendre que toutes les filles de bar sont des impostures ne rime à rien; il n’en reste pas moins que le milieu des prostituées est un milieu d’ambitieuses et qu’au fil des farangs peu scrupuleux et alcoolisés rencontrés, ces filles développent pour le blanc occidental un certain mépris.

Mythe 4: Les femmes thaïes veulent se marier avec un occidental pour quitter la Thaïlande

La Thaïlande est à l’Asie du Sud-Est ce que les USA sont au monde. Dans cette région du globe, la Thaïlande est considéré comme un pays extrêmement prospère et fort, une sorte de super puissance, si on le compare aux voisins que sont le Cambodge, le Myanmar ou encore le Laos.

L’écrasante majorité des thaïes sont très fières de leur pays qui est à leurs yeux le meilleur au monde. De plus, le faible niveau d’éducation en Thaïlande fait que la plupart des habitants du Pays du Sourire ont des sueurs froides à la simple idée de quitter la mère patrie pour le grand inconnu. Pour faire une métaphore humoristique, un thaïlandais en dehors de son pays est comme un poisson hors de l’eau.

Il est donc un peu naïf de penser qu’une femme thaïlandaise souhaite fuir son pays.

Mythe 5: Les prostituées thaïlandaises détestent leur job et souhaitent être sauvées

Dans certains cas peut-être mais dans la majorité écrasante des cas, c’est un choix parfaitement assumé dans lequel les filles trouvent un grand nombre d’avantages: l’argent qui coule à flot, la convivialité, une certaine ouverture d’esprit par rapport à la Thaïlande rurale et traditionnelle dont elles sont issues, la capacité à prendre soin de la famille…

Pour faire simple, ces filles de basse extraction se retrouvent dans une telle position de force en vendant leur corps que penser qu’elles veuillent revenir à une vie plus modeste est une absurdité dans 95% des cas (mais encore une fois, tout est possible).

Mythe 6: La prostitution est légale en Thaïlande

Tout à fait faux. La prostitution en Thaïlande est officiellement interdite. Il s’agit évidemment d’une totale hypocrisie puisque les prestations sexuelles de tout type se trouvent absolument partout dans le pays et sont vendues aux yeux de tous. Les autorités ferment les yeux car elles tirent elles aussi très largement profit de ce business. De plus, en interdisant la prostitution, elles gardent sous le coude la possibilité d’arrêter ceux qui auraient la mauvaise idée de « parasiter » l’ordre établi.

Mythe 7: Fréquenter les filles de bar est l’assurance d’attraper le sida

Les filles de bar sont une population à risque, c’est indiscutable. Cependant, nous ne sommes plus dans les années 80-90 et les filles travaillant dans les zones touristiques encadrées pratiquent très largement en imposant l’usage du préservatif. Il y a donc un risque avéré mais pas de fatalité si toutes les précautions sont prises dans l’intérêt des deux partenaires.

Mythe 8: Avec 400 euros par mois, une fille peut arrêter de travailler dans les bars

L’arnaque de fille de bar par excellence. La technique consiste pour la fille à repérer un farang naïf, à passer beaucoup de temps avec lui puis à lui demander l’envoi mensuel de juste 400 euros par mois pour qu’elle puisse arrêter de travailler dans les bars et retourner attendre son « amour » au village.

Bien entendu, la fille ne quitte jamais le bar et continue à se prostituer en empochant tous les mois 400 euros de plus généreusement offerts par son pigeon. Notez que souvent la fille en question n’a pas qu’un seul sponsor mais plusieurs et se paie la vie de grand luxe sur le dos d’une bande de crétins qui se saignent pour leur belle.

Mythe 9: Les hommes thaïlandais sont tous méchants et battent leurs femmes

Encore un mensonge classique des filles de bar pour gonfler l’égo de leurs pigeons. Les histoires de méchants hommes thaïs qui poussent leurs femmes à se réfugier dans les bras d’un farang sont légion au Pays du Sourire. La vérité c’est que les hommes thaïs sont exactement pareil que les autres: certains sont bons et d’autres mauvais. N’oubliez pas qu’en France, une femme sur dix est battue… Alors farang meilleur que thaï…

Mythe 10: Les femmes thaïs en compagnie d’un farang sont toutes des prostituées

Voilà l’un des problèmes majeurs des couples biculturels en Thaïlande. Une petite pensée pour eux donc pour finir cet article. La plupart d’entre eux a appris à ne plus se soucier du regard accusateur du « touriste en villégiature » et c’est tant mieux.

Cet article n’est en aucun cas une apologie de la prostitution en Thaïlande mais une simple tentative de souligner quelques clichés très largement répandus (notamment par les médias de masse) qui ne résonnent pas dans la réalité d’un pays qui n’est pas occidental mais oriental avec toutes les différences que cela implique.

Posté dans Société thaïlandaise, Thaïlande by Night

 

 

 



11/01/2013
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi