Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

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24, Argentine, Bariloche, la planque de luxe!

24, Bariloche, la planque de luxe !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« La Patagonie ! s’écria-t-il. C’est une dure maîtresse.

 

Elle vous jette un sort. Une enchanteresse !

 

Elle replie ses bras sur vous et ne vous laisse plus jamais partir. »

 

 

Bruce Chatwin : « En Patagonie » :  le livre de poche. Collection Biblio.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un roman indispensable !

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous quittons Neuquèn pour approcher les Andes.

 

 

 Plus près des montagnes, plus au sud, un peu plus en Patagonie mais encore bien loin du grand Sud et de ses espaces sauvages.

 

 

 

 

 

 

 

 

Pourtant, déjà, la route cabossée qui mène à San Carlos de Bariloche laisse deviner que nous entrons sur un territoire à peine domestiqué :

 

 

 

 

 

 

 

C’est une nature puissante qui impressionne ;

 

 

 Vastes steppes aux horizons sans limite, montagnes majestueuses et vallées profondes, lacs et lagunes semés dans un décor imposant, bleu intense d’un ciel sans nuage, voilà la Provincia de Rio Negro qui nous accueille.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Bariloche et la région des lacs commandent qu’on s’y arrête pour reprendre son souffle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un petit côté Chamonix peut être, et lorsque qu’on s’approche des rives du lac Nahuel Huapi qui berce la ville, on pourrait s’imaginer à Annecy ou à Aix…

 

 

 

 

 

 

 

Mais bien sûr avec une échelle différente.

 

 

 

 

Ici, ça semble immense, justement parce que c’est ça, immense !

 

 

 

La ville aurait vu le jour en 1902 et c’est la pose des rails dans les années 30 qui amorcera la fréquentation des voyageurs vers la gare de Bariloche et son somptueux environnement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La réputation de Bariloche et du Parque Nacional Nahuel Huapi n’a plus besoin de réclame, c’est devenu un site incontournable dans le nord de la Patagonie.

 

 

Bariloche est avant tout une ville de montagne dotée du domaine skiable le plus important d’Amérique du sud.

Alpinisme, randonnée, ski, pêche à la mouche, rafting, la palette d’activités est large !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Si on y ajoute une restauration de qualité, un savoir-faire dans l’élaboration du chocolat, le meilleur d’Argentine dit-on, sans oublier une production de bières artisanales excellentes, alors on peut s’alanguir plusieurs jours dans ce magnifique théâtre naturel.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bariloche traîne cependant quelques boulets et pas des plus simples !

 

 

 

 Les amoureux de la nature n’ont pas été les seuls à découvrir ce paradis.

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans les années 45/50 certains fuyards en quête de purgatoire s’y sont installés en toute discrétion.

 

 

Ils y ont vu une planque de luxe, un refuge près du ciel qui aurait pu les rendre invisibles.

 

 

La région souvent dénommée la “Suisse de l’Argentine” a abrité de nombreux criminels nazis en fuite après la capitulation du IIIe Reich.

 

 

Helmut Gregor a débarqué à Bariloche le 20 juin 1949 et dans la foulée, s’est fait une solide réputation de médecin dans les bourgades des montagnes autour de Bariloche.

 

 

Plusieurs années plus tard, Il sera identifié mais échappera à la patrouille et la population découvrira qu’Helmut était déjà célèbre au camp d’Auschwitz :

 

 

 

« L’ange de la mort », Joseph Mengele avait choisi cette destination paradisiaque, qui un (long) moment, devint un abri pour les nazis et autres fascistes fuyant l’Europe et leurs crimes monstrueux.

 

 

 

Sur les écrans en 2013, le film de la réalisatrice Argentine Lucia Puenzo, « Le médecin de famille » retrace cette tranche d’Histoire. 

 

 

 

 

 

 

 

 

La sombre réputation de Bariloche va durer jusqu’en 1995, année de l’arrestation de Erich Priebke, ancien capitaine SS devenu lui aussi un notable de la cité andine.

 

 

Dénoncées par des journalistes Argentins, des agences de tourisme proposaient il y a peu, de façon confidentielle, une visite guidée au goût nauséabond sur les traces de ces anciens nazis.

 

 

 

La culture germanique est présente dans la région mais n’a pas de relation avec ces sombres histoires, elle est liée à l’immigration historique des Européens dans le pays.

 

 

 

 

 

 

 

De Bariloche et de la région des lacs, on ne retiendra pas ces abominables soubresauts de l’Histoire !

 

 

Bien au contraire, nous aurons en mémoire un environnement splendide, des lacs aux ondes transparentes, des vallées verdoyantes, des sommets enneigés magnifiques, des « mirador », euh, non mauvaise blague, je voulais dire des points de vue remarquables !

 

 

 

 

 

 

 

De très belles randonnées au départ de Bariloche sont  accessibles, difficultés moyennes, paysages magiques!

 

 

 

 

 

 

 

 

 



12/12/2019
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