Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

Le Ranquet en Vadrouille...Carnet de route.

41, Chili, Santiago la capitale.

 Chili, Santiago la capitale.

 

 

 

 

 


 

 

 

 

Au moment où nous débutions notre voyage en octobre 2019, « France Diplomatie » indiquait le Chili comme étant la destination d’Amérique Latine la plus sûre du continent Sud-Américain.

 

 

 

 Sur la représentation cartographiée du Ministère, piloté par Le Drian, (un Breton quand même !), dans la rubrique « conseils par pays », le Chili apparaissait tout coloré de vert, indice de confiance maximum assurant aux voyageurs une bonne dose de tranquillité en termes de sécurité.

 

 

 

 

« France Diplomatie », comme tant d’autres n’avait pas vu le coup venir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les experts économiques de tout poil n’avaient pas non plus imaginé que l’augmentation du prix du ticket de métro à Santiago allait allumer une mèche de poudre aujourd’hui encore difficilement maîtrisable.

 

 

 

 

Le 18 octobre, en réponse aux violentes manifestations qui secouent Santiago, l’état d’urgence est décrété dans la capitale.

 

 

 

 Le Président Sébastien Pinéra qualifiera les protestataires de « délinquants ».

 

 

 

 

 

 

 

 

Bilan « officiel » :

 

26 morts, blessures oculaires (éborgnés) : 285.

 

Ces chiffres sont contestés et revus à la hausse par les organisations des Droits Humains qui mentionnent également des faits de viols et tortures.

 

 

Photo , agence RTBF:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous arrivons à Santiago un peu plus de quatre mois après les premiers mouvements de protestations de grande ampleur qu’on ne saurait qualifier difficilement à coup sûr de « soubresauts », « révolte », « révolution » ou « émeutes », peut-être tout cela à la fois, tant l’avenir est incertain pour le pays et le peuple chilien.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous avons l’impression d’être au cœur d’une Histoire qui s’écrit en ce moment, une Histoire en marche, une certaine idée de volonté de créer un monde différent, plus solidaire, plus égalitaire.

 

 

 

« Wait and see », les prochaines semaines seront vraisemblablement décisives :

 

Un projet de nouvelle constitution est en cours, sera-t-il suffisant pour que le pays retrouve l’apaisement ?

 

Rien n’est moins sûr.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En attendant, dans les rues animées du centre de Santiago, on se mesure aux échecs et on chante l’opéra de merveilleuse façon !

 

 

 

 

 

 

 

 

La Capitale est bouillonnante, (dans tous les sens du terme !), elle peut rapidement s’avérer épuisante pour le marcheur qui doit affronter une circulation anarchique, grimper des escaliers menant aux ponts qui enjambent des autoroutes traversant la ville, supporter une chaleur souvent étouffante…

 

 

 

 

 

 

 

 

Pollution ? oui bien sûr  mon Général ! 

 

(mauvaise blague!)

 

 

 

Derrière un voile brumeux, on ne voit plus guère les montagnes qui couronnent Santiago, mais de nombreux parcs, souvent écrasés par des tours de verre et d’acier, résistent et apportent une touche de verdure et de fraîcheur à cette métropole qui abrite 40% de la population chilienne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À bien des égards, Santiago est une ville verticale, l’addition des étages donne le tournis.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ça ne sent pas très bon dans les rues de Santiago, autant dire que ça pue :

 

 

Odeurs persistantes des égouts, relents d’urine que les effluves des « food-trucks » ne parviennent pas à masquer.

 

 

C’est peut-être à cause des églises....et des limonades qu’on offre aux gamins !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Nous marchions dans Santiago un matin d'été.

 

 

Mon grand-père m'avait déjà payé six limonades et autant de glaces qui me gonflaient l'estomac et je savais qu'il guettait le moment où j'aurais envie d'uriner.

 

 

Peut-être se faisait-il véritablement du souci pour mes reins lorsqu'il me demanda :

 

 

- Alors, petit ? Tu n’as pas envie de pisser, bordel ? Avec tout ce que tu as bu !...

 

 

Ma réponse logique, celle que j'avais l'habitude de souligner en serrant les jambes, aurait dû avoir l'accent d'une affirmation dramatique.

 

 

Et lui, crachant le mégot de Farias qui pendait à ses lèvres, aurait soupiré avant de s'exclamer sur le ton le plus didactique :

 

 

- Attends, petit. Attends et retiens-toi jusqu'à ce qu'on trouve la bonne église.

 

 

Mais ce jour-là, j'avais décidé de mouiller mon pantalon, s'il le fallait, plutôt que de supporter encore une fois les engueulades d'un curé.

 

 

Le gag consistant à me remplir de limonade pour ensuite me faire pisser à la porte des églises, nous l'avions maintes fois répété depuis que j'avais commencé à marcher et le vieux avait fait de moi son compagnon d'aventures, le petit complice de ces mauvais coups d'anarchiste à la retraite.

 

 

 

 

Que de portes d'églises j'avais arrosées !

 

 

  Et combien de curés et de bigotes avaient pu m'insulter ! »

 

 

 

Luis Sepulvèda : « Le neveu d’Amérique »

 

 

 

Nous logeons dans un backpaker's du barrio Brasil à deux pas du Centro:

 

 

 

Bon plan, ancienne maison coloniale, un peu vieillotte mais propre à 40 US $ la chambre double avec salle de bains et petit déjeuner, cuisine collective bien équipée.

 

 

c'est un bon prix  dans la capitale:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un quartier calme, bien tagué et qui fait perdurer la tradition des murales que l’on voit beaucoup en Amérique Latine :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Un « street-art » qui souvent associe originalité et messages contestataires.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Aujourd’hui dimanche,  Santiago est paisible, presqu’endormi.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Suggestion pour s’abriter de la chaleur :

 

 

 Un bon moment au « Museo Chileno de Arte Precolombino », un musée moderne qui rassemble une importante collection des différentes cultures des peuples de l’Amérique Latine.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le musée est splendide,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

...mais l’émotion sera pour plus tard avec la visite de la demeure de Pablo Neruda et l’impressionnant « Museo de la Memoria y los Derechos Humanos ».

 

 

 

C’est pour demain !

 



27/02/2020
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